vendredi 24 juin 2011

JOUR DE DEUIL NATIONAL POUR LE DROIT D'AUTEUR
















" Le 7 juillet 2011, C’est avec une grande colère que l’Union des Photographes Professionnels vous invite à une marche funèbre pour l’enterrement du droit d’auteur, souhaité par les prédateurs Fotolia et son label HADOPI, Hachette, Milan/Bayard et bien d'autres diffuseurs nationaux et internationaux avides de s'accaparer les droits des créateurs. Cette procession aura lieu le jeudi 7 juillet 2011 à 12h, à Arles, et partira de la Cour de l’Archevêché. Nous vous invitons à venir nombreux manifester votre refus de cette mise à mort.
Le droit d’auteur est en danger, mobilisons nous".

"PS : merci de bien vouloir nous informer de votre présence, uniquement si vous comptez venir, en envoyant un email à communication@upp-auteurs.fr "


Ceci est un appel à manifester de l'UPP que je relaie bien volontiers.


FP

Mort aux usurpateurs !

Ça faisait longtemps ...

Oui ça faisait longtemps que je n'avais pas relevé les filets des recherches sur Google qui pointent vers ce site de dégénérés. Voici la dernière livraison express. Comme toujours, l'orthographe est vintage et les préoccupations sont multiples et vont de l'échangisme au droit d'auteur, en passant par la charcuterie. Tout un programme !
La retranscription est à la lettre près (il manque parfois des mots qu'on devine), mais je n'ai pas le coeur à dénaturer un telle oeuvre, j'aurai l'impression de recadrer une photo de Cartier-Bresson ... Je vous les livre donc telles que:




















"Fucking photographe"
"Photos des premier de ma femme dans l'échangiste"
"tes un vrais fotograph"
"Obtenir une carte de presse de photographe"
"voyages sncf te faire foutre"
"Faire un beau rayon charcuterie"
"utilisation de photos sans signature"
"Photo amateur cul a l hotel en 2008 seine et marne"
"Carte de presse 2011"
"Fausse carte de photographe"
"Archive Té" (?)
"Fais chier"
"C'est beau une pute"
"Travaille en amateur"
"Canon reportere de guerre"
"Vendre ces photos droit d'auteur"

et pour finir, le splendide:

"Utiliser des photos Fotolia sans payer"

Frozen Piglet

Finalement "Utiliser des photos de Fotolia sans payer" n'est-ce pas pousser la logique du système dans ses derniers retranchements en supprimant l'argent (comme chez les Khmers rouges) pour finir de moraliser et d'assainir le secteur de la photographie ? La question reste posée.

à l'Ouest France

















À moins que ce soit un fake, mais il semble que non. Vraisemblablement, plutôt encore un ravage de la mutualisation et des réductions de personnels. Une accroche de une qui fera le tour des écoles de journalisme, comme tant d'autres ... Je ne suis pas sûr que la famille de cette jeune fille assassinée goûte le plantage misérable du plus gros quotidien français en terme de diffusion. Mais là comme ailleurs, quand on travaille comme des amateurs ...

FP

Merci à Seppuku pour "l'info".

vendredi 17 juin 2011

Labellisé Pigeon


J'ai jamais rien compris à "Hadopi". Je ne suis sans doute pas assez intelligent et à chaque fois que j'entends des mecs parler de ce machin, je ne comprends rien et je décroche au bout de 5 minutes, tellement ça me fait chier. Par contre je ne crois pas me tromper sur le fait qu'on a payé des armées de têtes d'oeufs pour concevoir un système qui est censé protéger le droit d'auteur. Le droit d'auteur (selon le code de la propriété intellectuelle) est la deuxième épine dans le pied des diffuseurs après le lien de subordination dans la presse dont je parlais 2 posts plus bas. Le droit d'auteur nous permet de garder un contrôle sur notre travail et contraint les diffuseurs des photos à un accord rétribué (ou pas, mais un accord préalable) pour chaque utilisation. De facto, cette réglementation met hors la loi les banques d'images auto-instituées de photos "libres de droit" et tous les contrats de cession qui prétendent le contraire (ceux qu'on veut faire signer aux photographes en échange de TRAVAIL, comme chez ELLE par exemple ...).

Tuer le droit d'auteur, c'est quoi ?
Prenons un exemple simple. Je fais une prise de vue pour un magazine grand public. Tout se passe bien et le reportage est diffusé et payé (au forfait et de plus en plus mal d'ailleurs). Dans ce reportage il y a une photo ou des photos remarquables par le contexte, le sujet, la qualité Etc... (oh ça va hein ?! Si ça m'arrive d'en faire ! Je me souviens il y a 5 ans ... à Sarcelles j'ai  ... et pis ta gueule !). Le magazine se donne le droit de la-les diffuser sans me consulter dans tous ses supports et filiales dans le monde entier, à ses licenciés (des boites qui ont acheté la marque pour d'autres pays) et même à la-les vendre à des mecs que je ne connais même pas. En plus, on m'interdit de revendre ces photos pour mon propre compte !

Dans le pire des cas, pour te remercier d'avoir été bon. On te dit que c'est comme ça et que si t'es pas content, la porte est grande ouverte et on t'invite à signer le contrat si tu veux avoir du boulot à l'avenir. Dans le moins pire, on te file 10% bruts du montant forfaitaire payé pour la prise de vue initiale en contrepartie de l'abandon des droits !

Ce qui veut dire que ta photo peut servir de visuel par exemple pour une campagne d'affichage 4X3m à l'autre bout du monde et tu toucheras peau de zob. D'ailleurs tu ne sera même pas au courant.En plus avec internet, ta photo va se retrouver sur 3 494 sites même pas créditée (qui a dit ça risque pas avec tes photos tellement elles sont nazes ???)

Heureusement Hadopi vient mettre de l'ordre dans tout ça.
Trop cool !
Elle décerne même un label PUR pour "promotion des usages responsables".
Super cool !
Dans les premières entreprises à obtenir le label, il y a un banque d'images.
Mega cool !
Cette banque d'images c'est Fotolia.
Genia ...l !!! Hein ???!!!
Ouais mon gars. T'as tout compris. L'état vient de décerner un label "usage responsable de la culture" à une boite qui bafoue la loi et le droit d'auteur et qui fonctionne grâce à des emplois précaires et low-cost délocalisés dans des pays d'Europe de l'est.  Incroyable ? Pas plus que de construire une centrale nucléaire au bord de la mer. Ce que j'aime bien chez nos responsables politiques, c'est qu'ils comprennent tout très vite. Faut dire qu'ils savent s'entourer de gens compétents et qui ont fait de brillantes études.

Frozen Piglet

Merci à ceux qui m'envoient des infos
Je ne les utilise pas toujours pour écrire mes conneries, mais je les lis !





jeudi 16 juin 2011

La vérité vraie j'te dis !


Le prix à payer pour une prise de vues est l'objet de tous les fantasmes chez ceux qui voudraient bien mais qui peuvent pas (dépasser 0,14€). Tous ces gars-là savent bien que ces salauds de photographes professionnels vendent leurs photos à prix d'or et s'en mettent plein les fouilles !
Pourtant, les amateurs sont souvent meilleurs qu'eux !
Il faudrait quand même que cela se sache et que ce scandale cesse (et aussi qu'on arrête de filer du pognon aux grecs ...) !!

C'est vraiment vrai que vous vendez des photos de tomates en grappes passées au brumisateur 500 € pièce ?
Ben ouais ! Pas plus tard que la semaine dernière, mais je n'utilise que de l'eau d'Evian. Si tu prends la photo de mozarella avec, je te fais les deux à 950 € ...

Et toutes filles que vous photographiez, vous en profitez. J'en suis sûr !
Tu rigoles ? On commence par coucher d'abord avec et ensuite seulement, on fait des photos et après, on se fait payer. C'est ça le talent. Moi j'en ai et toi t'en a pas et en plus tu pues l'after-shave.

Comment vous faites pour pas rater des photos des fois et que tout est net tout le temps ?
Alors là c'est simple, je règle l'appareil sur le "P" tout vert et roule ma poule !
On appuie déjà sur le bouton, on va pas se faire chier en plus ?!
Mais faut pas le répéter hein ?

Frozen Piglet

vendredi 10 juin 2011

Never ending story


Aujourd'hui dans les entreprises de presse, en France, on peut bafouer les dispositions du code du travail et de la convention collective des journalistes sans trop de difficulté (et s'assoire sur le droit d'auteur). Après avoir appliqué plan social sur plan social et fait dégager les journalistes expérimentés (trop chers !), ces groupes de presse (qui bénéficient de l'argent public - 280 millions d'euros pour 2010) recrutent des jeunes qui débutent dans ce métier, en leur réservant systématiquement des statuts précaires (c'est partout pareil ?? Ouais possible. Mais ici on parle des problèmes de la presse et je t'emmerde !). Dans cette histoire, les photographes de presse ont été les premiers à poser leur tête sur le billot. Au début des années 2000, les autres journalistes n'ont pas levé le petit doigt pour nous aider. ils nous ont même enfoncé, peut-être parce que nous étions témoins de leurs petites compromissions jour après jour. C'est à leur tour de subir une mise à mort programmée. On va pas se réjouir hein ?? (ben non tu penses ...)

Alors bien sûr, les petits jeunes plein de foutre et d'hormones qui arrivent, s'imaginent qu'ils sont des pionniers et qu'on va voir ce qu'on va voir et que eux, ils vont concevoir les nouveaux médias du 21ème siècle. Ça tombe bien, la stratégie des employeurs, c'est de diviser pour mieux régner. Mais pas de bol, les vrais journalistes sont partis sans même avoir eu le temps de transmettre leur expérience et leur savoir qui est bien réel lui. Résultat, la nouvelle génération ne sait pas travailler, ne connait pas le terrain, ne sait pas écrire, ne sait pas photographier, ne sait pas filmer,  et éventuellement ne sait pas lire. La seule qualité de ces jeunes branleurs, c'est que visiblement, ils ne doutent de rien. Ils pensent qu'il vaut mieux faire table rase du passé et ils aiment bien picoler (mais ils ne connaissent rien niveau pinard)













Mais comme si cela ne suffisait pas, ils sont en train de bousiller le statut de journaliste en acceptant de travailler à n'importe quel prix. Nous étions pigistes, les soutiers de l'info sont auto-entrepreneurs. Certaines rédactions parisiennes comptent 15% d'AE qui exercent des fonctions de pseudo-journalistes ... au mépris de la loi.

L'objectif des employeurs, produire du contenu low-cost mal ficelé (on s'en fout) en cassant le "lien de subordination". Ce fameux lien de subordination qui établit la présomption de contrat de travail avec le titre de presse et qui donne certains droits (aux pigistes notamment). Bien entendu, les petits jeunes ne voient pas où est le problème. Ils n'ont pas compris que le monde du travail évolue depuis la nuit des temps, selon des rapports de force et qu'il doit être défini par un cadre légal sans lequel le plateau de la balance penchera TOUJOURS du côté de l'employeur. Peut-être qu'ils changeront d'idée quand ils quitteront papa maman et chercheront à se loger par exemple ... J'en rigole d'avance.
Et les photographes dans tout ça ?
Eh ben ... Ils montent des associations pour défendre le droit d'auteur et serrent les fesses et les dents en espérant que le téléphone sonne et il n'y aura bientôt plus personne au bout du fil.

Frozen Piglet

Est-il utile de rappeler que sur l'armada de touristes qui se sont rués sur le statut d'auto-entrepreneur, 60% réalisent un chiffre d'affaires = à la tête à toto.
Mais c'est pas grave du moment que ça fait sourire les stats gouvernementales.

jeudi 9 juin 2011

Cui cui, les petits oiseaux !

Selon les journalistes, Twitter serait le truc le plus cool de la terre. Ben ouais ! ... ce "réseau social" permet à un envoyé spécial qui se trouve dans un tribunal de correspondre avec la rédaction à Paris, qui renvoie elle le twit en clair dans l'oreillette du commentateur qui se trouve à l'extérieur et qui lui ne voit rien, mais qui doit parler quand même. Ce qui est bien, c'est qu'avec les problèmes de validation, le "twit instantané" prend 10 minutes dans les dents et finit en différé. Vous suivez là ? Déjà qu'on pouvait écrire un article en recopiant ce qu'on trouve sur internet sur n'importe quel sujet ... Y a pas à dire, avec les nouvelles technologies, le journalisme a fait un grand pas en avant !

jeudi 2 juin 2011

Des Nouvelles du front


Le président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, Michel Dinet (PS), a été condamné par la Cour d’appel de Nancy à verser 10.000 euros à un photographe dont il avait utilisé les clichés pour une campagne électorale sans le rémunérer, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Le photographe professionnel, qui travaillait régulièrement pour le Conseil général, avait été sollicité pour réaliser en 2003 des photos du canton de Colombey-les-Belles (Meurthe-et-Moselle), où M. Dinet est élu. Il avait remis à M. Dinet plus de 900 photos. L’année suivante, une trentaine de ces clichés avaient été utilisés, sans signature, par Michel Dinet pour son «journal de campagne» en vue des élections cantonales de 2004. «M. Dinet soutenait qu’il s’agissait d’un bénévolat, ce qui est faux. Le photographe n’a jamais été informé de la manière dont ses photos allaient être exploitées et il n’a jamais été payé», a expliqué à l’AFP l’avocat du plaignant, Me Philippe Guillemard.
«Le code de la propriété intellectuelle est clair : en cas de cession gratuite des droits d’auteur, il doit y avoir un écrit. Or, il n’y en a jamais eu, et pour cause, ça n’a jamais été gratuit !», a poursuivi l’avocat.
Michel Dinet, qui avait obtenu gain de cause en première instance, a indiqué qu’il n’excluait pas de former un pourvoi en cassation (Source AFP).

333€ la photo, l'élu socialiste s'en sort plutôt bien...
C'est marrant quand l'AFP s'est emparée des photos de Daniel Morel sur la catastrophe d'Haïti, elle ne semblait pas au courant de ces dispositions sur le droit d'auteur. Un oubli sans doute ...

Frozen Piglet
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