mercredi 28 août 2013

Dans ta gueule



J'ai toujours détesté les mariages et les photos de mariage et encore plus que tout, les photographes qui font des photos de mariage. Ces mecs ont un humour de merde et mettent des chaussettes blanches avec des chaussures noires (les fous !). Dés que j'en vois un, j'ai envie de le buter (sauf les chinois que je vois travailler aux buttes Chaumont ou au parc Monceau). Il faut être gravement malade pour passer sa vie à shooter pendant des heures des tofs de gens qui passent devant le maire et éventuellement devant le représentant d'une des principales religions monothéistes, avant de finir par une journée entière de beuverie. En plus, comme les futurs divorcés engagent souvent n'importe qui pour faire un reportage sur le plus beau jour de leur vie et qu'ils finissent par vomir sur un tas de photos de merde et c'est bien fait pour eux. Sans compter que souvent, les photographes de mariage essayent de coucher avec la soeur de la mariée (si avec ta soeur !). C'est pour ça que dans les démocraties orientales avancées, il y a souvent des attentats à la bombe dans les mariages qui font 37 morts. Parce que les mariages, ça fait chier tout le monde et surtout les voisins qui voudraient bien dormir et ça permet de faire un peu de ménage chez les auto-entrepreneurs. Sur la vidéo, le mec s'est mis dans la tête d'utiliser un drone pour faire une photo vue d'en haut (c'est la formule "premium" qu'ils ont choisi ou quoi ?) et soudain il perd les commandes, le drone ne répond plus et le marié se le prend dans la tronche et ça lui crève les 2 yeux. Marrant non ? Moi je m'en fous j'ai une assurance responsabilité professionnelle. Donc, je peux estropier qui je veux, je suis assuré. Ça me coute assez cher !

Frozen Piglet


lundi 26 août 2013

Champions du monde catégorie fientes

Le soir pendant les vacances, j'aime bien regarder les émissions sur les arnaques de l'été. Ça me fait jubiler de voir ces connards se faire enfler par les bandes d'escrocs qui pullulent sur le net et ailleurs dans la série champions du monde catégorie fientes. Même si c'est la quatrième rediffusion et que je l'ai déjà vu en 2007, ça me fait rire quand même et je regarderai encore l'année prochaine le sujet sur les merguez avariées, les cartes bleues piratées et les vacances ratées. C'est dommage, ils parlent pas des mecs qui ont reçu un caillou dans un colis à la place du D4 qu'ils ont commandé à 500 euros en promo sur internet.
Le matin, je file à la plage et j'envoie chier le photo-filmeur qui me raconte qu'il est le photographe du Ritz et qu'il fait ça bénévolement juste pour donner un coup de main à un copain qui a un magasin sur la Côte d'Azur. Je lui demande si c'est le Ritz d'Aubervilliers dont il parle ? Celui où y'a mon cousin qu'est barman en contrat de qualif et il me regarde avec un oeil de merlan frit, avant de tourner les tongs. Ces gas-là doutent de rien. Ils prennent des photos à midi en plein soleil à 8 000 iso en mode programme et après ils essayent de te fourguer 3 photos minables pour 100 euros à ta femme dés que t'as le dos tourné (sans compter qu'ils bossent tous au black au lieu d'être auto-entrepreneurs comme tout le monde). Après je me jette dans l'eau tellement chaude de la Méditerranée qu'on dirait de la pisse et tout d'un coup, je me rends compte que je nage le crawl avec la bouche ouverte au milieu de déjections. Ça doit être encore Paris Hilton qui a dégazé son yacht que je vois ancré au large (elle a bouffé de la laitue ?). Ensuite je vais au Casino pour acheter des tomates de Hollande et des fraises belges parce que ça pousse pas sur la Côte d'Azur. Je finis par acheter Nice-matin-Tapie et un cubi de rosé pour voir quel est le butin du jour pour les braqueurs à Cannes et qui s'est fait égorger dans la nuit dans le quartier.
Se baigner dans la merde de Paris Hilton, ça n'a qu'un temps (on peut peut-être la vendre sur e-Bay ?). Les vacances de rêve, c'est fini depuis une semaine et comme toujours je suis complètement déprimé en retrouvant ma petite vie de photographe de merde. J'ai qu'une terreur, c'est de devoir faire le premier boulot de la rentrée. C'est sûr que ça va finir par arriver. Ouais c'est devenu ça la vie de photographe professionnel. Enfin ... la mienne. T'en veux ?

Frozen Piglet




jeudi 8 août 2013

Sémiotique dans ta petite boutique

Les médias adorent convier des experts qui énoncent clairement ce qu'ils conçoivent aisément. La plupart du temps, ils se trompent avec assurance (c'est ça le plus important finalement chez l'expert, l'assurance avec laquelle il profère ses conneries). Pour tenter de masquer le vide qui les habite, les radios, les télés, les magazines et le journaux invitent ces spécialistes de tout et de rien à venir exposer doctement leur clairvoyance à bon compte. En échange, ils ont accès à une audience ou à un lectorat. Cet échange de bons procédés permet aux deux parties d'enclencher un processus doublement profitable en offrant aux experts de grimper encore dans l'échelle de l'expertise auprès des médias pour devenir incontournables sur leur sujet de prédilection. Raison de plus pour se claquer la bise en arrivant puisque généralement, tout le monde se connait déjà. Ça, c'est bien pratique d'être entre gens de bonne compagnie. Cela évite de se lancer dans des débats trop vifs (ça pourrait être lassant pour les téléspectateurs, auditeurs ou lecteurs et ça pourrait les instruire en les incitant à se forger leur propre opinion). Alors bien sûr, être convié à France Culture, pour beaucoup de gens, c'est comme obtenir ses galons d'expert en culture et ça assoit son homme une fois pour toute auprès de son entourage et de tous ceux qui sont à la recherche d'interlocuteurs de haut vol. Genre: "Tu as entendu ma dernière intervention sur France Culture ? Je crois que j'ai été somme toute assez convainquant non ?" Mais plus que tout, cela permet de sortir des énormités en toute quiétude et de balayer avec arrogance, tout ce qui ne cadre pas avec ses idées.
Aujourd'hui, j'avais une 1/2 heure à tuer et des coups de soleil et j'ai donc décidé de me mettre à l'ombre et d'écouter  une émission radiophonique au titre plein de promesses: "La photographie est-elle morte ou vivante ?" (clic si cela vous dit) sur France cul avec André Gunthert (c'est qui ? Ah oui ! le type qui brocarde la défense du droit d'auteur et qui met ses photos sur FlickR en "tous droits réservés"), Alain Bublex (Artiste contemporain et designer si j'ai bien compris), Eloïse Capet (photographe mobile, car les autres sont immobiles). Le tout animé par Caroline Broué (qui porte bien son nom, auquel il manque un t) dans une émission intitulée: "la Grande Table". Malheureusement, cette table ressemble à une équipement de camping en plastoc achetée en promo chez Lidl pour les vacances. On y parle de photo professionnelle et aucun photographe de métier n'y est convié. André Gunthert tente une fois de plus de ridiculiser les positions de l'UPP sur certains problèmes cruciaux, comme à son habitude (c'est une de ses obsessions dans la vie) et bien entendu, aucun représentant de cette association n'est invité à exposer son point de vue. Il faut comprendre qu'on parle d'art et en la matière, André Gunthert et ses disciples dispensent la bonne parole. D'ailleurs là où la plupart des photographes tentent de témoigner modestement de leur époque, la photographe "mobile" Eloïse Capet propose elle une "nouvelle vision de l'image devenue conversationnelle et communicante"(expression intégralement repompée sur le site Cultures Visuelles de André Gunthert. C'est vous dire s'ils sont copains) et dans son travail "elle aborde un parcours sémiotique explorant les signes de la féminité" (j'espère qu'au minimum, elle nous montre ses fesses en gif animé !). André Gunthert de son côté explore avec entrain le mythe de l'amateur contre le professionnel (son autre obsession) avec des arguments dignes du café du commerce. Selon lui, ce sont les professionnels qui de tous temps ont alimenté les banques d'images à 1 euro avec leur non choix et leurs fonds de tiroir indignes d'être publiés ailleurs (c'est sûrement pour qu'on ne les reconnaissent pas qu'ils se font passer pour des photographes du dimanche. Ben ouais c'est tous des complotistes). Encore une fois tout ce qui ne colle pas avec la vision du chercheur est écarté d'un revers de la main et jeté aux oubliettes de sa petite histoire. Alain Bublex qui est le seul dans cette émission a intervenir parfois de façon un peu pertinente se demande visiblement ce qu'il fout là et déjà sonne la fin de l'émission. Chacun repart donc dignement avec la fierté d'avoir apporté sa pierre au noble édifice de la culture. Ben ouais Kesta ?

Frozen Piglet

"Si tu finis avec une petite vie minable parce que tu as passé ton temps à écouter ta mère, ton père, ton prof, ton curé ou un mec de la télé te disant comme faire. Alors dis-toi que tu mérites ta petite vie minable" Franck Zappa 
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